Avoir une certaine dépendance émotionnelle vis-à-vis de votre partenaire est tout à fait normal. C’est dans la nature normale de l’être humain. La littérature sur la dépendance émotionnelle chez les adultes souligne qu’il est vital que votre partenaire soit en mesure de vous offrir un soutien émotionnel en cas de besoin. Cela est étroitement lié au fait de se sentir satisfait, en sécurité et heureux dans votre relation. C’est devenir trop dépendant qui peut poser souci !
Il est toujours rassurant de savoir que votre partenaire vous soutient et qu’il sera là pour vous même dans les périodes compliquées. Cependant, lorsqu’elle est excessive, elle cesse d’être saine ! Pour vous, votre partenaire et votre relation en général.
Être trop dépendant peut faire beaucoup de mal à votre couple.
Une fois que la dépendance prend une place trop importante, nous observons quelque chose de tout à fait différent ! Pourquoi ? Tout simplement parce que cela implique que nous n’arrivons plus à nous sentir apaiser de manière ! Nous devons compter sur une autre personne pour nous donner l’assurance ! Être trop dépendant, peut même nous faire penser que nous ne sommes ni assez bon, ni assez important pour être aimé.
Puis vous finissez par vous concentrer sur vos doutes de l’amour que vous porte votre partenaire.
Lorsque nous ne pouvons pas nous sentir suffisamment en sécurité dans une relation, notre amour est (inconsciemment) supplanté par la peur ! Pourraient-ils nous quitter ? Nous rejeter ? Nous remplacer ? Et plus longtemps nous devrons compter sur leur réconfort pour nous sentir valorisés, plus nous resterons dépendants d’eux.
Être trop dépendant peut empêcher votre partenaire de vivre.
Le problème ici est qu’il est difficile d’aimer quelqu’un et de le laisser être libre d’être ce qu’il est ! Quand inconsciemment, nous avons besoin de lui pour nous aider avec nos insécurités passées. Ces insécurités proviennent beaucoup moins de notre partenaire actuel que de notre histoire antérieure ! Le plus souvent parce que, en grandissant, nos parents n’ont pas su nous faire nous sentir solidement attachés à eux.
De plus, aussi rassurant que notre partenaire le soit, nous en chercherons constamment plus ! En effet, si nous avons rarement pu faire l’expérience de l’acceptation inconditionnelle de nos parents lorsque nous étions enfants, nous aurons beaucoup de mal à intérioriser le réconfort que notre partenaire peut désormais nous offrir.
Bien sûr sur le moment, nous pouvons être soulagés ! On en profite, on est réconforté. Pourtant, cela ne durera pas ! Les paroles réconfortantes de notre partenaire disparaîtront bientôt de notre esprit. Et puis nous pourrions même exiger davantage.
Ne blâmons pas les parents !
En guise de mise en garde ! Je dois mentionner que je ne blâme jamais les parents d’origine du partenaire insécurisé ! Pour les lacunes qu’ils ont pu avoir à fournir à leurs enfants ! Car je crois sincèrement que chaque parent fait de son mieux pour élever ses enfants !
Il est donc déraisonnable d’accuser les parents de ce qu’ils ne pouvaient pas reconnaître ! Du moins, pas à l’époque ! Il est difficile pour nous d’avoir une bonne opinion de nous-mêmes si nous concluons que nos parents ne nous voient pas de cette façon.
Notre partenaire fini par tout prendre sur lui !
Si nous fournissons émotionnellement à notre proche ce qu’il ne peut pas subvenir à lui-même… à un moment notre « épuisement » dans la relation est inévitable. Le désir d’aider notre partenaire trop dépendant se transforme en un désir de laisser tomber.
Ce qui, à son tour, est susceptible de le laisser se sentir vide et abandonné. De plus, une fois que nos comportements attentionnés ou charitables se sont détériorés en réactions de colère ou en objections pleines de ressentiment, la relation elle-même sera sérieusement menacée. Nous pouvons toujours les aimer, mais cela ne suffira peut-être pas à rester avec eux.
De plus, le partenaire qui continue à nous « imposer », à nous faire pression par inadvertance pour compenser ce dont il s’est senti privé pendant son éducation, finit par se sentir de plus en plus affligé. Dans leur incapacité à obtenir de nous une assurance « définitive » sur leur valeur ou leur désirabilité, ils se sentent à nouveau blessés dans la relation.
Quel est le meilleur remède à cela ?
Les blessures psychologiques précoces, aussi graves soient-elles, peuvent être guéries, bien qu’il faille parfois travailler avec un professionnel pour faciliter cette guérison. En fin de compte, cependant, c’est vous-mêmes qui devez réparer, de l’intérieur, tout ce qui a été brisé ou qui n’a pas pu se développer correctement. Car si vous avez été blessés dans votre enfance, c’est à vous, en tant qu’adulte que vous êtes aujourd’hui, de guérir cet enfant – qui vit et respire encore (et tremble ou pleure en silence) en nous. Et notre partenaire, aussi bien intentionné soit-il, n’a pas autant accès à cet « enfant intérieur » que vous.
A vous donc d’apprendre à réconforter et à rassurer, de façon autonome, cet enfant émotionnellement instable, nerveux ou qui doute de lui-même.
Un petit exercice que vous pouvez faire si vous étes trop dépendant !
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Dès que de vieux doutes de soi refont surface, vous devez identifier de quelle partie de vous-même ces doutes émanent. Pouvez-vous penser à un moment (ou à des moments) ou quelqu’un qui vous a fait vous sentir inadéquat ? Qu’est-ce que cette personne (ou ces personnes) vous a dit ou fait ? Et, surtout, comment l’avez-vous interprété ? Car c’est peut-être le moment où votre moi adulte peut apprendre à votre moi enfant encore émotionnellement instable comment réinterpréter ce qui lui est arrivé.
C’est ce que j’appelle la réécriture thérapeutique de votre histoire – comprendre vos propres motivations et celles des autres d’un point de vue beaucoup plus bénin, auto-alimenté et précis.
S’accepter pour qui vous êtes – à la fois vos forces et vos limites – est ce que vous devez apprendre si vous voulez être heureux dans la vie.
De cette façon, vous n’aurez plus à dépendre de votre partenaire pour faire quelque chose que, finalement, vous seul pouvez faire pour vous-même. Et l’un des nombreux travails de «sauvetage et de réparation» de votre enfant intérieur éliminera le stress que, même involontairement, vous ne pouviez pas vous empêcher de mettre sur votre relation.