Je vous propose un article un peu différent cette fois-ci. J’y parlerai, de façon beaucoup plus personnelle, d’une thématique qui m’est chère. Aujourd’hui, j’aimerais parler de la solitude, et plus particulièrement de ma solitude.
Cet article apportera moins de solutions concrètes pour vaincre la dépendance affective que les autres de ce site. Je ferai, quand même, en sorte de me servir de ma propre vie pour essayer de vous apporter ma petite aide.
Si jamais vous avez pris le temps de lire cet article en entier, faites moi un signe, ça me ferait vraiment plaisir. Je vous enverrai toutes les meilleures ondes du monde. 🙂
Message à ma solitude.
Est-ce qu’une personne qui essaye d’apporter son aide aux autres a-t-elle le droit d’avoir des faiblesses ? C’est ce que j’appréhende en commençant à taper ces quelques lignes. J’essaye vraiment de faire du mieux que je peux pour aider les autres à travers ce site, et c’est l’un de mes objectifs de vie, mais est-ce que je ne me décrédibilise pas en parlant de ma propre solitude ?
Des appréhensions de cette sorte, nous en avons tous. Nous avons peur de ne pas être crédible aux yeux des autres, ou de paraître ridicule. Mais, est-ce que je n’agis pas de la meilleure des façons en osant écrire cet article ? Osez n’est-il pas le meilleur des remèdes pour vaincre une difficulté ?
Aujourd’hui, ça fait plus d’un an que j’écris sur ce site et je me rend compte que je ne connais personne d’entre vous. Je reçois régulièrement des messages de soutien et d’encouragement, mais, rien de vraiment concret. Est-ce que j’ai seulement eu l’impact sur la vie d’une seule personne en ayant passé pas mal de temps à écrire ici ?
Le doute.
Car, oui, il s’agit bien ici de doute. Le doute, cette chose qui envahit notre esprit, nous fait poser des centaines de questions. Le doute, n’est-il pas aussi quelque chose qui permet d’avancer ? En doutant, j’essaye de faire de mon mieux pour réduire la part d’incertitude dans ma vie.
Oui, mais voilà, ce doute empêche parfois de vivre simplement. Je n’ai même pas le retour de mes proches concernant ce site. Beaucoup ne savent pas que je m’occupe de site, beaucoup d’autres n’éprouvent aucun intérêt à s’intéresser à mes réalisations.
Mais, n’est-ce pas un peu nombriliste que de vouloir, à tout prix, que les autres s’intéressent à nous. Les gens ont des centaines, des milliers de choses à faire en continu et, moi, je ne suis qu’une variable parmi les nombreuses qui composent leur vie. Alors, prendre le temps de lire ce que j’écris ici, ça doit leur faire une belle jambe.
Puis, tous ces inconnus qui passent ici. Je peux voir, à travers des nombres et des graphiques, que les visites ne cessent d’augmenter. Oui, mais voilà, je n’observe rien de concret. Est-ce que, ce que je réalise ici a-t-il vraiment servi à quelqu’un dans ce monde ?
Mettre son coeur dans ce que l’on fait.
Peut-être que c’est seulement ça qu’il me manque ? Je ne mets, peut-être, pas assez de ma personne pour proposer ce que je propose ici. Je devrais investir davantage mon être et, peut-être, que j’obtiendrais davantage de ce que je désire à travers mes réalisations ?
N’est-ce pas égoïste, d’ailleurs, que de vouloir obtenir quelque chose de ce que l’on réalise ? Au final, je ne suis absolument pas un sain mais seulement un être humain.
C’est, sans doute, normal que j’attende quelque chose des efforts que je mets pour réaliser quelque chose. Mais, peut-être, faut-il que j’en fasse davantage pour espérer ne plus voir que des simples chiffres évoluer sur un tableau de bord. Peut-être que je dois mettre encore plus de ma personne pour observer, concrètement, les effets que peut avoir ce site sur la vie des autres.
Ma solitude, mes doutes, mes différences… Aujourd’hui, je sais que c’est à cause de ça que j’ai développer cette dépendance affective à l’époque.
Il faut dire que, dans la vie, j’ai pris un mauvais départ. A l’âge de 18 ans, j’ai eu une séparation avec mes parents. Et depuis, plus aucune nouvelle d’eux. Est-ce de ma faute, est-ce de la leur ? Qu’importe ! L’important, c’est ce trou béant que ça à laissé dans ma vie.
Mais, je sais que cette relation chaotique que j’ai eue avec mes propres parents, elle est à l’origine du trou que je peux avoir dans le coeur. Je peux m’estimer heureux, je n’ai pas mal tourné dans la vie. J’aurais pu prendre beaucoup de chemin, mais, j’en ai pris un qui m’aide beaucoup, celui de l’art et de la musique. Il n’est pas facile tous les jours, le quotidien me demande parfois de lutter, mais, au moins je peux y exprimer ce que je ressens.
Je sais que si je n’avais pas cet art dans ma vie, je me serais perdu depuis longtemps et je comprend pourquoi certaines personnes n’arrivent pas à s’en sortir, n’ayant pas eu la chance d’avoir une passion leur permettant de s’exprimer un minimum.
Être un être différent.
Être différent, c’est un concept dont beaucoup se revendiquent. Dans un monde où tout est de plus en plus flou, nous ressentons tous ce besoin d’exprimer notre individualité. Pourtant, une personne nous observant de très loin, d’une planète lointaine par exemple, pourrait-il vraiment se rendre compte de nos différences ?
Mais, n’est-ce pas ça qui, au final, nous rend de plus en plus seul ? Oui, nous avons tous notre propre personnalité, mais, sommes-nous si différents que ça au final ? Faut-il affirmer son individualité au point d’être parfois violent avec les autres ? Nous sommes tous de la même espèce, nous avons tous les mêmes besoins… Alors sommes-nous si différents ?
Je me le demande parfois. Moi, le petit jeune, d’encore 24 ans, qui préfère prendre du temps pour les autres, pour créer et vivre une vie solitaire… je ne me reconnais dans quasiment personne autour de moi. Mais, ai-je le droit de dire que je suis différent des autres ? Est-ce que ce n’est pas de cette façon que je me prends de plein fouet ma propre solitude ?
Tant de questions dont je ne trouve pas de réponse… Puis, au final c’est quoi être différent ?
Une chose est sûre, c’est de ce sentiment de décalage avec les autres que j’ai développé une forme profonde de solitude… Et surtout, une dépendance affective quand j’arrive à me connecter à ces êtres rares qui arrivent à me faire vibrer de l’intérieur.
Quand la solitude colle à la peau.
On pourrait vite me reprocher de m’enfermer moi-même dans cette solitude. Mais, ce n’est pas parce que j’aime cette solitude que je désire vivre avec elle en continu. Et c’est moment où je me motive à aller vers les autres, en y mettant tout mon coeur, je me heurte à des murs, à des coeurs froids ou d’autres âmes en tourmentes.
Oui, c’est aussi ça mon problème, donner beaucoup pour au final ne désirer qu’une chose, être aimé pour ce que je suis. C’est sans doute le problème de beaucoup de personnes qui peuvent passer par ici, et c’est quelque chose qui me rend vraiment triste, comment des êtres sensibles peuvent arriver à se retrouver seuls ou en souffrance ?
Ce site, mes relations, ma vie… Quoi que je fasse, je donne ! Mais, moi je veux aussi être aimé, je veux sentir que l’autre apprécie ce que je peux faire, je veux sentir que je ne fais pas les choses en vain.
Oui, il m’arrive parfois de penser à la mort pour fuir cette solitude. Mais, pourtant on me dit souvent que je suis une personne extraordinaire qui ne mérite pas ça ! Mais, comment puis-je me sentir extraordinaire alors que je suis aussi peu entouré ? N’est-ce pas les gens les plus aimés qui sont les plus extraordinaire ?
Ne pas réussir à dire à l’autre : je veux que tu m’aimes !
Oui, si je fais tous ces efforts, dans ma vie perso, professionnelle, sur ce site, au final je ne veux qu’une chose, être aimé ! N’est-ce d’ailleurs pas le propre de la personne dépendante affective ? Mais, là, les choses sont différentes pour moi. Avant, je me faisais du mal pour que les autres restent à mes côtés, aujourd’hui je refuse de me faire souffrir davantage, que ce que m’inflige ma propre solitude, pour garder les autres à mes côtés.
Je le sais, je ne suis plus vraiment dépendant affectif aujourd’hui. Je me suis connu au plus mal, et aujourd’hui tout est vraiment différent. Mais, cette solitude, elle, est toujours là. Je m’y accommode, mais, qu’est-ce que ça serait tellement mieux d’avoir une vie où ce sont les autres qui font l’effort de venir vers toi, de t’envoyer des messages, de te demander spontanément comment tu te sens.
Au final, j’ai envie de crier aux yeux du monde entier que je ne veux plus être seul. Je suis prêt à offrir le meilleur de moi-même en échange d’un simple regard poser sur moi, d’un compliment, d’une marque d’amour. Mais, pour rien au monde, aujourd’hui, je me ferai du mal pour l’obtenir, comme j’ai pu le faire par le passé.
Faire ou être ?
Mais, au final ne suis-je pas en train de tout confondre ? On dit souvent qu’il ne faut pas être aimé pour ce que l’on fait mais pour ce que l’on est. N’est-ce pas ça mon problème ? Peut-être que je suis simplement un être qui n’est pas digne d’être aimé.
C’est ce genre de réflexion qui me pousse à douter de moi. Je retourne à la case départ. C’est quelque chose de sans fin, le doute est le propre de mon existence. Peut-être que je devrais simplement arrêter de douter ? Oui, sans doute, mais est-ce que ça vus paraît facile, à vous, de ne jamais douter ? Non, je sais que je doute de tout, tout le temps et que c’est peut-être l’un de mes plus gros défauts.
Mais, au final ma solitude n’est-elle pas une chance ?
Oui, la solitude, c’est le monstre à abattre dans nos sociétés. Une personne seule, ce n’est pas une personne « cool ». Il faut avoir des milliers d’amis sur facebook, être entouré de centaines de gens durant les fêtes pour paraitre « cool » aux yeux des autres. Mais, est-ce que je veux vraiment ça ?
Non, certainement pas ! Je ne suis pas prêt à sacrifier ma vie d’aujourd’hui et vivre une vie fade et superficielle pour être entouré d’autres personnes.
Je ne suis pas une personne qui aime les groupes, la foule, je suis même du genre à penser qu’on s’en sort beaucoup mieux par soi-même. Et oui, j’aime cette solitude. Au final, n’est-ce pas l’isolement qui fait le plus mal ? Oui, nous avons tous tendance à confondre solitude et isolement. Mais, moi, j’estime que la solitude est une chance. Je la recherche que j’ai besoin de faire un point sur ma vie et de me ressourcer.
Au final, pour rien au monde je ne serai prêt à vivre sans cette solitude. Et, je ne veux pas faire de compromis pour devoir vivre avec n’importe qui. Car, oui, bien des gens seraient prêts à côtoyer n’importe qui pour ne pas être seul.
Faire de cette solitude, une force.
Oui, la dépendance affective, c’est ressentir souvent ce sentiment d’être seul. Mais, il ne faut pas avoir peur de la solitude, ce n’est pas elle qui vous veut du mal. Comme ce n’est pas elle qui me fait du mal, au contraire, c’est même une de mes plus grandes forces. C’est elle qui me permet de créer, d’explorer, d’expérimenter de nouvelles de choses. C’est aussi, elle qui veuille sur moi et qui me force à me reposer quand j’en ai besoin.
Oui, je me sens seul. J’ai parfois l’impression que l’existence ne mène à rien, ou tout du moins que l’ensemble de nos actions sont vraiment futiles. Ne sommes-nous pas de simples organismes perdus sur un caillou au milieu d’un vaste univers que nous ne connaissons même pas ? Alors, au final, pourquoi faire tous ces efforts pour s’intégrer aux autres puisque tout ce que nous faisons ne mène, de toute façon, à rien ?
Ne suis-je pas stupide à agir de cette façon ? Au final, je veux être entouré mais j’aime aussi ma propre solitude. Oui, mais, moi je veux des gens comme moi. Je ne veux pas faire de compromis, moi qui en fait déjà tant, dans mes relations, je veux me sentir connecter aux autres, mais, pour ça, je ne suis pas prêt à aller vers n’importe qui.
Solitude, je t’accepte car je sais que tu es l’une des meilleures choses pour moi.
Au final, depuis tout petit, on nous apprend constamment à vivre avec les autres. Mais, est-ce qu’on nous a déjà appris à vivre avec nous-même ? N’est-ce pas de cette façon que la société crée des personnes dépendantes affectives, et des gens malheureux en général ?
Nous sommes responsables de notre propre vie. C’est un fait. Je veux pouvoir être heureux seul dans cette solitude, mais, je veux aussi pouvoir rencontrer des gens qui puissent apporter quelque chose à ma vie… Est-ce que j’en demande trop ? Est-ce que je ne suis logique dans ma propre réflexion ? Mais, une chose est sûre, le bonheur vient d’abord de soi et l’autre ne doit pas devenir un besoin.
N’est-ce pas pour cette raison, qu’aujourd’hui, je me retrouve seul ? N’est-ce pas parce que je suis devenu un besoin pour les autres ? Ne suis-je pas le propre produit de la société que je critique ? Si les gens ont besoin de moi, ils peuvent me jeter le jour où ils ne ressentent plus ce besoin de mon être.
Je ne veux plus que les autres ai besoin de moi. Je ne veux plus être ce produit, je veux être moi. Cette solitude, je la veux auprès de moi pour toujours, car je sais que pour elle je ne suis un produit que l’on consomme et que l’on jette après. Mais, je veux aussi avoir ces personnes auprès de moi avec qui je peux me connecter et qui rajouteront une saveur à ma vie.
Au final, cette solitude aura été ma plus forte relation.
Parfois, je la fuis, parfois je la recherche. Mais, une chose est sûre cette solitude m’aura beaucoup appris sur moi-même. J’ai, aujourd’hui, le sentiment que je peux faire face à toutes les difficultés car j’ai appris à le faire à ses côtés. Mais, comme dans une relation passionnelle, parfois, je ne veux plus d’elle et je veux pouvoir savoir qu’à mes côtés, j’ai de vraies personnes.
Je sais que l’on fera tout le chemin de ma courte vie ensemble et j’en suis heureux. Mais, je me pose tant de questions à tes côtés.
Au final, l’être humain ne cherche-t-il pas à se fuir lui-même en recherchant, absolument le contact de l’autre, même de celui qui ne lui plait pas ?
Bref, à tes côtés, je sais que j’aurai toujours des doutes. Mais, je sais, aussi, que je vais pouvoir apprendre beaucoup de choses de toi.
J’ai besoin de toi, des autres… Et c’est bien ça mon problème, où est-ce que je dois me situer ? Où dois-je trouver mon équilibre ? Aujourd’hui, je ne le sais pas mais il me reste toute une vie pour le découvrir.
« Faites de votre solitude votre plus grande force. Ne vous fuyez pas vous-même. Et, c’est seulement là que vous aurez une chance de rencontrer des êtres qui peuvent vous correspondre. »
Au final, ce texte aura-t-il servi à quelque chose ? J’en doute, j’ai toujours autant de questions qui se posent en moi. J’ai encore autant de doutes. Mais, au final, n’est-ce pas le bénéfice d’être seul que de pouvoir se poser des dizaines de questions ?
Jamais, je ne te fuirai mais sache que j’ai aussi parfois besoin d’autres êtres que toi pour combler mon existence.
Alexandre