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Dépendance affective et troubles psychiatriques.

    La dépendance affective se caractérise par de nombreux signes. Mais, la dépendance affective peut être le symptôme, la manifestation d’un trouble ou de plusieurs troubles plus profond. La dépendance affective peut, être un symptôme d’un autre trouble, la cause ou la conséquence d’un autre trouble.

    Dans cet article, nous allons faire le point sur les différents troubles ayant un lien avec la dépendance affective. Ou au contraire confondu souvent avec la dépendance affective.

    Remarques : Les sources sont à la fin de l’article. Ne faites pas vous même un diagnostic, au risque de retarder votre prise en charge, seul un professionnel peut poser un diagnostic.

    Les troubles concernés sont :

    • Dépression.
    • Anxiété.
    • Troubles du comportement alimentaire.
    • Dépendances diverses (non dépendance affective).
    • Troubles de la personnalité borderline.
    • Troubles de la personnalité narcissique.
    • Troubles de la personnalité dépendante.

    Autres :

    • Hypersensibilité.
    • Douance (ou personnes surdouées).

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    Dépression.


    La dépendance affective n’est pas une forme de dépression. Par contre, il est impossible de remettre en cause le fait que la dépendance affective peut finir par conduire à une dépression plus ou moins sévère.

    Les meilleurs tests pour reconnaître une dépression sont « l’inventaire de dépression de Beck » ou « l’échelle de dépression de Hamilton« . Par contre, vous verrez dans ces tests que certains symptômes sont très proches voire les mêmes qu’en cas de dépendance affective. Voici quelques exemples :

    • Se sentir impuissant et faire de l’autodépréciation.
    • Sentiments de culpabilité.
    • Idéalisation suicidaire.
    • Anxiété ou attaque de panique.
    • Perte ou gain de poids.

    Il est donc parfois difficile de savoir si derrière une dépendance affective se cache une dépression ou inversement. Les deux étant étroitement liés. Dans tout les cas, un coach, un psychologue ou thérapeute peuvent vous aider pour sortir de la dépendance affective. Mais, il est indispensable de faire appel à un psychiatre si vous vous sentez déprimé depuis au moins 2 semaines (preuve d’une dépression).


    Anxiété.


    S’il y a une chose qui ne fait aucun doute, c’est que l’anxiété est souvent présente quand on est dépendant affectif. Anxiété voire attaque de panique quand la personne désiré ne répond pas à nos messages. Mais, aussi, anxiété de ne pas être assez bien pour cette personne ou de ne pas croire en notre futur en amour, avec la peur d’être seul.

    Derrière cette dépendance, peut aussi se cacher d’autres formes d’anxiétés. En premier lieu, l’anxiété (voire phobie) sociale. C’est une anxiété qui nous empêche d’avoir des rapports normaux avec les autres dans certaines situations sociales. Une anxiété qui peut donc revenir souvent dans la dépendance affective.

    Il est intéressant de noter que l’anxiété est souvent liée à la dépression est inversement. Dans ce cas, il devient encore plus difficile de cerner la dépendance affective. L’anxiété étant souvent un symptôme de la dépendance affective mais aussi de la dépression. Et la dépression étant une conséquence de la dépendance affective. C’est trois troubles sont donc souvent reliés.

    La dépendance affective peut aussi parfois conduire à un stress post-traumatique. Certaines personnes peuvent rencontrer des partenaires particulièrement violents, pervers narcissiques ou autre. Dans ce cas, il est essentiel de ne pas rester seul et de se faire accompagner car il est très difficile voire impossible de se reconstruire seul après une tel rencontre.


    Troubles du comportements alimentaires.


    Il existe deux grandes familles troubles alimentaires, l’anorexie et la boulimie (les deux étant parfois reliés). Les dépendants affectifs sont parfois sujets à ce trouble du comportement.

    La boulimie peut être un moyen de « se remplir » quand l’amour que l’on souhaite n’est pas présent. Inversement, l’anorexie peut intervenir à cause d’une dépréciation de soi ou, pour chercher à gommer des « défauts imaginés » pour chercher à plaire à l’autre.

    Ce sont des troubles qu’il convient de ne pas prendre à la légère mais, qui pourraient disparaître dés que la dépendance affective est maîtrisé.


    Dépendances, autre que la dépendance affective.


    La dépendance affective peut s’accompagner de nombreuses autres dépendances. Dans la même idée que de se remplir par la nourriture, avec la boulimie. Les dépendances peuvent être comportementales mais aussi reliés à des produits.

    Quelques dépendances possibles :

    • Dépendance à l’alcool, dans l’idée d’anesthésier les émotions parfois très douloureuses de la dépendance affective.
    • Dépendance aux jeux vidéos, au travail dans le but de ne plus penser au mal-être ou de fuir nos émotions.
    • La voyance, dans l’idée de se rassurer sur les sentiments de l’autre.
    • Dépendances aux drogues ou aux médicaments (anxiolytiques), dans le même but que l’alcool.
    • Dépendance à la séduction ou aux tromperies. Ici, c’est la passion ressentie qui efface le besoin d’amour.

    La dépendance affective peut donc conduire à de nombreuses autres dépendances. La dépendance affective étant l’une des plus douloureuses dépendance, car relié aux émotions et à l’affection des autres. Cette dépendance ne permet pas « d’avoir sa dose » aussi facilement qu’aux substances, par exemple.


    Troubles de la personnalité borderline.


    La définition du trouble borderline est la suivante : Le trouble de la personnalité borderline (TPB), ou trouble de la personnalité limite (TPL), est un trouble de la personnalité caractérisé par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l’image de soi.

    L’on reconnaît ce trouble par certains symptômes :

    • efforts effrénés pour éviter un abandon réel ou imaginé.
    • mode de relations interpersonnelles instables et intenses.
    • perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi.
    • impulsivité.
    • répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d’automutilation.
    • instabilité affective.
    • difficulté à contrôler sa colère.
    • survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire.

    En somme, en regardant ce tableau clinique, on peut voir de nombreuses similitudes entre dépendance affective et trouble borderline. En premier lieu, il y a la peur du rejet et de l’abandon. Puis, des relations interpersonnelles instables. Enfin, une perturbation de l’identité peut être observé dans les deux cas mais, de façon différente. La personnalité borderline ne sait pas qui elle est pour elle-même alors que le dépendant affectif ne sait pas qui il est par rapport à certaines relations.

    La dépendance affective peut donc être une composante du trouble borderline. Mais, un dépendant affectif n’est pas forcément borderline. Voire très rarement. Il est important de consulter un médecin dans ce cas car la dépendance affective n’est pas pris en charge de la même façon qu’un trouble borderline. Ce trouble nécessitant une hospitalisation dans de nombreux cas.


    Troubles de la personnalité narcissique.


    La définition du trouble de la personnalité narcissique est la suivante : trouble de la personnalité dans lequel un individu se manifeste par le besoin excessif d’être admiré et par un manque d’empathie.

    Ce trouble peut être reconnu de la façon suivante :

    • Le sujet a un sens grandiose de sa propre importance.
    • Absorbé par des fantasmes de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté, de perfection, ou d’amour idéal.
    • S’énerve facilement quand on ne répond pas à ses désirs ou à ses besoins.
    • montre un besoin excessif d’être admiré.
    • Pense que tout lui est dû.
    • Exploite l’autre dans les relations interpersonnelles.
    • Envie souvent les autres.
    • Cache des informations aux autres pour arriver à ses fins.

    La dépendance affective n’a rien à voir avec le trouble de la personnalité narcissique mais, certains comportements de ce trouble peuvent apparaître dans la dépendance affective. Par exemple, le dépendant affectif peut utiliser de la manipulation voire exploiter l’autre dans certains cas pour réussir à avoir l’amour dont il a besoin. Le fantasme d’un amour idéal revient aussi parfois dans la dépendance affective. Le symptôme qui revient, peut-être, le plus souvent est celui de s’énerver, bouder quand le besoin/désir d’amour n’est pas comblé.

    En d’autres termes, même si le dépendant affectif est victime de ses propres émotions, il n’en est pas exempt de comportements qui peuvent lui nuire dans son besoin de recherche d’amour. Manipulation, bouderie, des comportements qui peuvent faire penser à ce trouble de la personnalité.


    Troubles de la personnalité dépendante.


    Il s’agit sans doute du trouble de la personnalité qui se rapproche le plus de la dépendance affective. Voici la définition de ce trouble : trouble de la personnalité caractérisé par une dépendance psychologique persistante aux autres individus. Ce trouble de la personnalité est une condition chronique ou à long terme dans laquelle les patients dépendent des autres individus concernant leurs besoins physiques et émotionnels, tout en dépendant un minimum d’eux-mêmes.

    Voici quelques points afin de reconnaître un trouble de la personnalité dépendante :

    • La personnalité dépendante a des difficultés à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassuré.
    • Exprimer un désaccord avec autrui est difficile car la personne a peur de perdre son soutien.
    • La personne cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point, donc, de faire volontairement des choses désagréables.
    • Elle se sent mal à l’aise voire impuissante quand elle est seul car elle craint d’être incapable de se débrouiller.
    • Lorsqu’une relation proche se termine, elle cherche de manière urgente une autre relation.

    Nous voyons donc dans ce tableau clinique que la dépendance affective est très proche de la personnalité dépendante. Mais, il existe quand même des différences, la personnalité dépendante à besoin de plusieurs personnes pour vivre alors que le dépendant affectif se concentre sur une personne la majorité du temps.

    Mais, il n’est pas rare que ces deux troubles soient liés. Dans, ce cas, il convient, pour mieux cerner le problème, de ne pas parler que de dépendance affective lors d’une consultation mais, aussi, de solliciter votre thérapeute afin qu’il vois avec vous si la personnalité dépendante peut vous correspondre.


    Autres : Hypersensibilité et personnes surdouées.


    Pour cette partie, afin d’être le plus complet possible, il conviendrait de faire un article complet. Mais, voici quelques éléments qui peuvent être intéressant à mettre en avant. Les dépendants affectifs ne sont pas tous surdoués. Mais, la douance peut créer une dépendance affective. Ceci pour une raison simple, la personne surdoué à un besoin immense d’être aimé et d’aimer en retour. Le terrain est donc parfait pour créer une dépendance affective.

    Enfin, les dépendants affectifs, possèdent souvent (voire toujours ?) une aptitude à ressentir certaines choses plus intensément (l’amour, la haine, le désespoir de ne pas être aimé). Une personne hypersensible n’est donc pas forcément dépendante affective. Par contre, il semblerait qu’un grand nombre de personnes dépendantes affectives soit à minima hypersensibles.


    Conclusion.


    Nous avons vu de nombreux troubles qui peuvent se rapprocher, de près ou de loin, à la dépendance affective. Pour vaincre, la dépendance affective, il est important de ne pas se focaliser que sur ça. Il peut même être intéressant de se demander si d’autres troubles nous concernent afin d’avoir les meilleures chances de vaincre la dépendance affective.

    Vous voulez plus d’informations sur le sujet de la dépendance affective ? Voici une bibliographie complète à ce sujet.


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    Sources :

    • Diagnostic and statistical manual of mental disorders, Fourth Edition, Text Revision : DSM-IV-TR.
    • Haute Autorité de Santé, « Affections psychiatriques de longue durée – Troubles anxieux graves ».

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